80% des hommes de plus de 80 ans sont atteints d’une hypertrophie bénigne de la prostate, affection fréquente favorisée par le vieillissement. Cette affection est souvent bénigne et ne nécessite pas de traitement. En cas d’aggravation, l’hypertrophie de la prostate peut être traitée par des inhibiteurs de la 5-alpha-réductase. Ces médicaments réduisent la taille de la prostate. Toutefois, cette classe de médicaments n’est pas sans risque.
Le diabète de type 2 lié à l’hypertrophie de la prostate ?
L’hypertrophie bénigne de la prostate (ou adénome prostatique) est une augmentation du volume de la prostate. C’est une affection bénigne, non cancéreuse et qui évolue progressivement chez l’adulte à partir de 40 ans. En Europe, l’âge moyen de découverte clinique de l’adénome est 65 ans.
Des chercheurs britanniques et écossais ont montré une relation entre le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate et le diabète de type 2.
L’adénome de la prostate peut être traité par des inhibiteurs de la 5-alpha-réductase, médicaments qui réduisent le volume de la prostate. Un des effets secondaires de cette classe de médicaments est l’apparition de troubles de l’érection. Des études précédentes ont montré que l’organisme répond moins bien à l’insuline. Cette résistance à l’insuline marque le début du diabète de type 2. Les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase pourraient donc augmenter le risque de diabète de type 2.
Un risque de diabète de type 2 augmenté de 33%
Des chercheurs britanniques et écossais ont analysé les données de santé de plus de 55 000 hommes traités par les inhibiteurs de 5-alpha-réductase et suivis sur une période de 11 ans. Les auteurs ont constaté que les sujets traités par cette classe de médicaments avaient 33% de risque supplémentaire de développer un diabète de type 2. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’arrêter ces médicaments chez les patients souffrant d’adénome de la prostate, mais que le médecin renforce leur surveillance.
À savoir ! Le diabète de type 2 concerne 80% des diabétiques en France. C’est une pathologie principalement liée au mode de vie et est un véritable problème de santé publique.
Léa G., Journaliste Scientifique