Définition / Importance du couple • Des degrés variables • Facteurs en cause • Dialogue médecin / patient
Définition / Importance du couple
Définition
Le dysfonctionnement érectile se définit comme » l’incapacité d’un homme à obtenir ou maintenir une érection suffisante pour permettre une relation sexuelle satisfaisante depuis au moins trois mois « .
Importance du couple
Cette intégration de » relation sexuelle satisfaisante » dans la définition met clairement l’accent sur la nécessité de prendre en compte le patient dans sa globalité et son environnement (tout particulièrement ses relations avec sa partenaire).
Des degrés variables
En fait, le dysfonctionnement érectile n’est pas un phénomène de tout ou rien, car il existe d’importantes disparités allant de troubles mineurs passagers à l’absence (temporaire ou définitive) complète d’érection.
À titre d’exemple, l’étude Upjohn / Sofres de 1994 a montré que, sur 100 hommes » impuissants « , un manque de rigidité était présent :
- à chaque rapport sexuel chez 33%
- 3 fois sur quatre chez 28%
- une fois sur deux chez 39%
Ces imprécisions associées au caractère trop brutal ( » castrateur « ) et péjoratif du terme » impuissance » ne doivent plus le faire utiliser actuellement. Pour une prise en charge optimale, il est préférable de différencier les dysfonctionnements érectiles :
- minimes (souvent transitoires et reflétant une modification de l’humeur ou un épisode dépressif passagers),
- plus importants, modérés (parfois très gênants) voire sévères, qui nécessitent une prise en charge spécifique.
Facteurs en cause
Un dysfonctionnement érectile est rarement dû à une seule cause. En règle générale, il résulte de multiples mécanismes, d’autant plus que le sujet avance en âge. La survenue d’un dysfonctionnement érectile n’est jamais un hasard. Pour cette raison, il est nécessaire de toujours rechercher des facteurs prédisposant (pourquoi lui ?), déclenchant (pourquoi maintenant ?) ou entretenant (pourquoi encore ?) un dysfonctionnement érectile.
Celui-ci peut, en effet, être le symptôme d’anomalies médicales (connues ou non) ou de situations à risque (surpoids, addictions, stress, mauvaise observance …). Il est ainsi très souvent associé à des maladies chroniques aussi répandues que le diabète, l’athérosclérose, la dépression, l’hypertension, les troubles prostatiques …
Ainsi, une étude a montré que la majorité des hommes français prenant du sildénafil présentait plusieurs pathologies, et qu’un homme sur dix présentait des symptômes d’hypertrophie bénigne de la prostate.
Profil type des pathologies et facteurs de risque chez les patients traités par un inhibiteur de la phosphodiestérase (âge moyen : 57 ans) :
Addiction : Trouble du comportement alimentaire.
Hypertrophie : Augmentation du volume d’un organe ou d’un tissu.
Dialogue médecin / patient
Tout trouble érectile (et plus globalement sexuel) peut retentir (mais ce n’est pas systématique) sur la qualité de vie de l’homme et de sa (son) partenaire. Néanmoins, chacun vit sa sexualité comme il le veut … ou le peut. Ainsi, un certain nombre d’hommes et de femmes s’en accommodent ou se résignent d’emblée ou, plus souvent, avec l’âge et le temps. Pourtant, malgré une souffrance parfois importante, nombre d’hommes et de femmes n’osent pas encore en parler en raison de tabous, de mythes et de méconnaissance de la sexualité et de ses troubles. Comme pour l’incontinence urinaire, les troubles sexuels restent encore trop souvent un » symptôme du silence « . Le patient attend que le médecin lui en parle tandis que celui-ci attend que le patient lui en parle. Étant donné le retentissement potentiel sur la sexualité des maladies de la prostate et / ou de leurs traitements, le médecin doit savoir écouter son patient. Il doit identifier les attentes de son patient, sans aller au-delà de sa demande, ceci pour une prise en charge globale réellement humaniste, et non uniquement focalisée sur un symptôme ou une maladie.
N’hésitez pas à en parler à votre médecin.
Incontinence urinaire : Perte involontaire d’urine.